Revisitant totalement son monde, Kenzo dévoile « World, l’eau de toilette » au printemps, accompagnant la fin de l’hiver et le retour des beaux jours d’un élixir lumineux et frais. Dans une eau positive, une eau capable par ses seules notes florales et légères de nous rappeler le rire cristallin d’une jeune femme, Kenzo distille la joie d’être et l’offre à toutes celles qui désirent s’en parer. Gourmand et fruitier, le parfum découvre de nouvelles notes olfactives, très différentes de son aîné plus brutal. Ici, la folie est douce, elle semble inoffensive. La poire ouvre en tête le parfum, comme un fruit cueilli dans un jardin au détour d’une ballade. Par la suite, pivoine et fleur d’amandier nous racontent les déambulations dans les champs et les chemins secs d’un petit village de campagne. On y caresse les fleurs, on chipe quelques amandes tombées de l’arbre, leur saveur légèrement amère se mélangeant parfaitement au jus sucré de la poire que l’on a croqué l’instant d’avant. Enfin, pour terminer cette escapade, la fleur d’iris nous darde de son œil doré, comme ayant percé à jour nos petits larcins gourmands. Mais tout ceci reste secret, mis en bouteille, passé sous silence. Seul le langage des sens pourrait raconter à d’autres cette parenthèse de liberté. À l’instar du parfum du même nom, Kenzo World est une eau de toilette de transgression. Être léger dans une époque résolument sérieuse. Être plein d’entrain au milieu d’une foule guindée. Être libre au cœur d’une tourmente qui nous clou au sol.